Venant par avion de Milan, je devais prendre à Charles de Gaulle une correspondance par train pour Brussel, les compagnies aériennes n’assurant plus cette liaison par air mais en sous-traitant à un partenaire ferroviaire (unique et monopolistique). N’en déplaise à certains lecteurs de ce blog, la combinaison Air Napoléon / Société Monopolistique des Chemins de Fer, même vendu en code sharing, c’est comme additionner zéro avec zéro, ça fait toujours zéro.
Certes le vol venant de Milan était à l’heure (merci pour l’enregistrement automatique en 10A, c’est toujours agréable d’être sur la seule rangée où les sièges ne s’inclinent pas…), certes on m’a accueilli pendant une heure au salon 2D à CDG plutôt que dans le froid de la salle d’attente SMCF (il a néanmoins fallu insister pour que l’agent vérifie la procédure à appliquer, et comprenne les règles d’accès qui pour une fois m’étaient bénéfiques). Mais quand j’ai rejoint l’enregistrement du segment Paris-Bruxelles, il était affiché partout que le train initialement prévu, bloqué à Sète, aurait deux heures de retard. Avec beaucoup de réactivité, et un peu de bazar, la SMCF et Air Napoléon ont dès lors ouvert une alternative : prendre une autre rame, venant de Bordeaux, également en retard mais de façon plus raisonnable, allant jusqu’à Lille-Europe et changer là-bas pour Brussel.
Si à CDG le personnel Air Napoléon s’est montré sympathique et facilitateur pour identifier le train de remplacement et trouver une voiture pas trop remplie avec une place à squatter, l’organisation à Lille a été beaucoup plus chaotique, comme je le craignais dès la première annonce à Paris indiquant, sans plus de détail, qu’une « correspondance était assurée en gare de Lille-Europe ». Sans affichage ni information sonore, avec un agent de quai communiquant son mécontentement de travailler un dimanche plutôt que les modalités pour continuer le trajet, il a fallu se débrouiller, prendre un siège selon la règle PAPS à présent usuelle – premier arrivé, premier servi (il en avait été de même pour un vol Paris-Boston lors de la dernière grève chez Air Napoléon) – et attendre indéfiniment dans une rame arrêtée, sans savoir si elle allait démarrer.
A l’arrivée – retardée – à Brussel, aucune trace d’Air Napoléon ou de la SMCF. Mais la SMCB locale n’était pas pour autant disposée à faciliter les correspondances ratées. Cette fois encore, Air Napoléon n’arrivera pas glorieux à Waterloo.
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