Considérons un échantillon test sur les vols suivants, pour lesquels un passager s’est présenté sans autre commentaire avec un billet classe économie et un statut Maximal au sein du programme de fidélité de la compagnie ou de l’alliance dans laquelle elle est inscrite :
- Vol Séoul-Paris avec KungFu Air, compagnie coréenne de l’Alliance Skybean : voyage en jumbo, le statut Maximal donnant un accès au pont supérieur, équipé de sièges Bizbiz mais gardant un service-repas bétaillère (cependant, un bibimbab n’a pas moins de goût qu’on serve le riz-vapeur dans son plastique de réchauffage ou dans une vaisselle décorative, ce qui compte c’est la qualité de la sauce pimentée) ; accueil personnalisé par la chef de cabine principale.
- Vol Honolulu-Séoul, par Ariana, autre coréenne, 5* dans les classements comparatifs des compagnies aériennes : surclassement en Bizbiz (en plus d’un accompagnement des formalités de sécurité et d’un transport en voiture de la compagnie entre le salon et l’avion, pour compenser un enregistrement ralenti par une hôtesse plutôt distraite) ; suivi personnalisé par le superviseur à l’enregistrement, pendant le vol et au tapis-bagage à l’arrivée.
- Vols de Dalton Airlines (compagnie américaine) entre Orlando et Honolulu, surclassé en Bizbiz sur le segment court jusqu’à Atlanta (bénéficiant gratuitement du spéculoos Lotus, vendu 2$ en cabine arrière, dont 1.75$ de pétrole pour l’acheminer depuis la Belgique où il est produit) et enregistré en siège Espace-Plus pour le segment jusqu’à Honolulu ; accueil à l’américaine à chaque étape, chaleureux quoiqu’automatisé : comment ça va avec vous aujourd’hui ?
- Vol Paris-Orlando par Air Napoléon, la compagnie française, impérialiste et en retard (2h) comme Grouchy à Waterloo : installé en dernière rangée de la bétaillère, avec un service minimalisé (même la boisson est directement sur le plateau) pour réduire l’équipage ; accueil sympathique par le personnel au sol et navigant dès lors qu’on prend préalablement le temps de le saluer (« avec la place que j’ai récupéré, je viens vous aider à faire la cuisine et surveiller les toilettes, mais je vous préviens, je ne suis pas doué en cuisine ») ; excuses du service pare-choc sous trois jours et compensation de 3500 miles du programme de fidélisation.
On peut en conclure que, soumises à une forte concurrence, toutes les compagnies offrent à leurs clients fidélisés des petits « plus », certains étant cependant sans-doute plus judicieux dans un objectif de fidélisation et de bonne entente.
1 Réponse to “Merci pour ces petits « plus »…”