J’ai récemment découvert une règle implacable, à bord d’un vol Dalton. Il faut savoir que la compagnie américaine Dalton Airlines distribue, comme équivalent au sucré-salé napoléonien, un choix peanuts-bretzel accompagné d’une boisson d’une marque obèse, dont le nom est rappelé régulièrement durant le vol. Dalton demande en effet à son PNC de marteler quelques annonces publicitaires, après le décollage et durant la croisière, pour rappeler que cette marque offre les softs et que la carte de paiement Aminimal Express permet par ailleurs de bénéficier d’une réduction de 20% sur les alcools.
Entre deux pages de pub, vingt minutes après le décollage, j’ai observé la passagère au rang précédent, annonçant à une hôtesse son allergie sévère aux cacahuètes, quelle qu’en soit la forme. Et le personnel de s’engager à ne pas en distribuer dans l’avion.
La boisson sucrée a donc été servie avec un choix bretzel-bretzel. Le manuel de bord indique en effet, qu’en cas de présence d’une personne allergique aux peanuts, il ne faut pas distribuer de peanuts. Très respectueux du règlement, l’équipage a même été rechercher les quelques cacahuètes déjà distribuées dans les mains et la bouche de passagers assis aux premiers rangs.
Trouvant la scène plutôt cocasse, j’ai interrogé la passagère allergique. Elle m’a confié n’avoir aucun problème de santé, si ce n’est d’être allergique aux règles stupides. Pourquoi prévoir un stock de cacahuètes, s’il suffit qu’un seul passager s’en plaigne pour qu’il ne serve à rien ? On pourrait simplement prévoir des pistaches, du popcorn ou même des biscuits grand-mère poularde !
Dans quelques heures, je prends le vol Dalton 252 entre Detroit et Amsterdam. Je pense que moi aussi, je suis allergique aux cacahuètes…