Une allergie à la salade contraignant une grande majorité de son personnel navigant et donc de ses avions à rester plantés au sol, Air Napoléon fait patienter ses passagers dans une exposition au centre de Paris. Les Invalides n’étant pas disponibles, rendez-vous est donné pour quelques heures encore au Grand Balai.
Sur les cartons d’invitation, on promet une histoire de la compagnie. Je me demandais comment Air Napoléon allait présenter son apogée et son déclin, avec à la fin une longue grève qui lui est fatale (celle-ci ou la suivante). C’est très simple : il y a quatre uniformes datés du siècle dernier pour l’histoire des équipements, et six affiches un peu jaunies pour l’histoire des destinations. Tout le reste est une pub mal déguisée et trompeuse pour les nouveaux sièges, ceux qui seront installés dans les années à venir sur une partie des avions longs courriers.
Il est étonnant que le marketing, qui dans ses pubs sur l’offre actuelle adore parler concorde et caravelles (certes plus glamour que le sucré ou salé jeté en vol), retienne uniquement des images du futur, y compris Perfusion2020, pour constituer une expo dont la phrase d’accroche est « 80 ans d’histoire ». On dira que c’est une confusion temporelle – ou une phobie calendaire – pour ne pas avouer que c’est juste l’habitude de mentir systématiquement entre le message et la réalité.
En regardant, au Grand Balai, les maquettes des quatre cabines Conconomy, Pigeon, Bizbiz et LaPlusChère, dans un éclairage favorable (bien différent des néons blafards en place dans les avions de la compagnie) et dans un environnement zen et fluide (bien différents des procédures dogmatiques imposées au sol et pour le service ), on pourrait presque s’émerveiller. Évidemment c’est mieux que les anciens sièges : on rattrape jusqu’à quinze ans de retard et d’erreurs toboggans. Évidemment, c’est mieux qu’une cabine low cost pour un vol de 45 minutes : on est sur des prestations vendues jusqu’à 200 fois plus cher.
Mais ça ne fera rêver que le visiteur qui s’interdit toute comparaison avec la concurrence long-courrier, sur le prix, le service à bord, les prestations associées et la culture de la compagnie, points sur lesquels Air Napoléon doit encore beaucoup progresser.
On remerciera néanmoins les PNC présents au Grand Balai, certes un peu trop occupés à raconter des bobards, mais certains étaient aussi prêts à écouter les passagers. Et concluera que l’image d’Air Napoléon pour les voyageurs assidus c’est aujourd’hui plutôt un trolley de cantine, un biscuit Grand-Mère Poularde, un dessert en Business à côté de l’entrée, une revendication corporatiste à chaque début de vacances, un sms pour annoncer le retard, un autre pour l’annulation, un écran worldtracer pour les bagages (tout le monde en parle ces temps-ci), un programme de fidélité qui donne le blues, un prix plus élevé que les autres dans le moteur de recherche, des procédures d’énarques dogmatiques, de nombreux crash mortels, une rumeur bien ancrée des abus du GP et de la carte Corruption2000, une hôtesse qui se parfume Dior en indiquant aux passagers qu’elle est trop chic pour les aider et qu’ils peuvent fonc faire eux même le service, des annonces marketing très anticipées, des annonces de retard bien plus discrètes voire négligées et tant d’autres choses en 80 ans d’histoire.
Tant qu’à exposer ce qui va changer dans le futur, on aurait aimé voir bien d’autres choses que juste les sièges.
« Sur les cartons d’invitation, on promet une histoire de la compagnie. Je me demandais comment Air Napoléon allait présenter son apogée et son déclin, avec à la fin une longue grève qui lui est fatale (celle-ci ou la suivante). »
Ah ça, cela vous ferait bigrement plaisir si cela arrivé hein ? Le champagne coulera à flot si vos amis grévistes réussissent dans leur entreprise délibérée de couler AF
« pour ne pas avouer que c’est juste l’habitude de mentir systématiquement entre le message et la réalité »
Vous voulez dire comme ce blog ? Un peu ironique d’accuser AF de mentir lorsque vous le faite à tout bout de champ non ?
« Conconomy, Pigeon »
Ah, votre habitude de mépriser et insulter ceux qui voyagent en classe arrières. Certaines choses ne changent pas hélas.
« C’est très simple : il y a quatre uniformes datés du siècle dernier pour l’histoire des équipements, et six affiches un peu jaunies pour l’histoire des destinations. Tout le reste est une pub mal déguisée et trompeuse pour les nouveaux sièges, ceux qui seront installés dans les années à venir sur une partie des avions longs courriers. »
Quand on va quelque part avec des idées préconçues, comme vous, évidemment rien ne va trouver grace à vos yeux. La haine rend aveugle en effet.
« de nombreux crash mortels »
AF n’a eu qu’un seul crash mortel, le vol AF 447, depuis le début du siècle. Mais ne laissez surtout pas la réalité se mettre en travers de votre haine.
C’est qui ce Chatokey agressif et ignorant qui ne comprend rien et reproche aux autres d’être haineux alors que visiblement c’est surtout son propre état d’esprit? Chatokey visiblement ne relit pas son orthographe, n’a pas visité l’exposition en question, n’a aucune expérience régulière des vols de long courrier et a oublié le crash du concorde et bien d’autres. Je continuerai à lire ce blog mais pas les commentaires sans intérêt de ce clown !
C’est Chatokay, pas Chatokey; quand on reproche aux autres de ne pas se relire, peut-être faudrait-il se relire soit-même.
Le crash du Concorde était en 2000, soit à la fin du XXème siècle. AF n’a eu qu’un seul crash depuis le début de ce siècle, c’est un fait avéré.
Mais surtout ne laissez pas la réalité se mettre en travers de votre jugement.
Je suis bien d’accord. L’intérêt de ce blog, c’est de prendre les choses avec intelligence et humour. Il est regrettable d’y lire des commentaires polémistes et stériles. Il y a des sites d’actualités pour ça !
Donc selon vous, tous ce qui ne caressent pas l’auteur de ce blog dans le sens du poil constituent des « commentaires polémistes et stériles » ? Seuls le léchage de bottes trouve grâce à vos yeux ?