Tandis que je voyage vers Brussel où je suis invité, ce soir, à une réunion marketing d’Air Napoléon, je relis les billets postés sur ce site (car oui, il y a des compagnies qui permettent le wifi en vol). Et décide de conclure ce blog par ce dernier message.
Dans mes articles relatifs à Air Napoléon, il y a les premiers émois de 2011, les ennuis en 2012, les revendications en 2013 et 2014, et la séparation à partir de 2015. En 2018 cela me semble loin, même si finalement rien n’a changé. Air Napoléon subsiste, avec sa prétention à la française, son immobilisme navrant, ses révolutions sans vrai changement, ses grèves tous les ans, son marketing précieux et ridicule, sa culture d’entreprise qui était sa force et son erreur en 2012, en 2013, et toutes les autres années jusqu’aujourd’hui.
Car finalement, mon message sur ce blog, dans un contexte du secteur aérien devenu transport de masse, où la personnalisation est la seule réponse durable pour fidéliser et facturer les passagers, était d’expliquer à Air Napoléon que la compagnie ne pouvait prétendre s’adapter à ma culture personnelle sans mettre un peu en retrait la sienne. A défaut de s’entendre, Air Napoléon a préféré un retrait de ses parts de marché, et j’ai pris aussi du retrait par rapport à Air Napoléon et à ce blog.
Néanmoins, ce soir la compagnie m’invite pour célébrer mon statut « Maximum for Like » dans son programme de débilisation Miles & Blues. Dans l’invitation initiale, un animal piquant mais pour cette raison sympathique du service parechoc local m’a promis « une rencontre atypique, dans un cadre intime et exclusif, avec un artiste urbain reconnu pour un moment privilégié alimenté du talent de grands chefs étoilés, à la découverte d’un art au service d’un autre, à travers une expérience visuelle et gustative hors norme ».
L’invitation confirme que rien dans la culture et le vocabulaire d’Air Napoléon n’a changé. Mes goûts non plus : j’aurais sans doute préféré une bonne bière et un bout de fromage, dans un cadre banal mais facile d’accès. Mais je vais faire comme pour les vols de la compagnie, que j’emprunte de temps en temps quand ils offrent la meilleure alternative de prix et d’horaire : en profiter sans espérer mieux.
Même si finalement, il y a eu du mieux après 2014. Toutes mes revendications ont quelque part trouvé une réponse : l’abandon des biscuits Grand-mère Poularde, la simplification des règles Miles&Blues, le service sans cantinière en bizbiz, certaines souplesses accordées aux passagers fréquents ou une plus grande réflexion pratique plutôt que du seul bling-bling ostentatoire…
Je ne pense pas que ce blog y ait contribué, mais cela prouve qu’il y avait des choses à changer, comme ce blog aimait le souligner. Et il en reste beaucoup : c’est ce que je dirai ce soir.
Merci a Natascha et ses collègues pour leur accueil personnalisé et leur dialogue, un verre de bière à la main! Désolé pour toutes les fois où ce blog a exagérément poussé le trait noir et délibérément oublié les bons côtés et surtout les efforts des équipes qui font vivre Air Napoléon ou plutôt Air France KLM et toutes les vraies compagnies. Désolé aussi pour ceux qui n’ont pas voulu retenir ici le second degré et l’invitation à faire mieux, dont ce blog a heurté les certitudes arrêtées : je continuerai à être un passager qui exprime les siennes. Gageons néanmoins qu’Air Napoléon et sa culture prétentieuse et passéiste dénoncée ci-dessus n’est qu’une caricature toujours plus éloignée d’un original qui a su évoluer. A Bruxelles en tout cas, qui n’a certes jamais eté la place la plus napoléonienne, je suis venu « sans espérer mieux » et j’ai eu mieux. Merci. A ce soir sur vos lignes…
Merci beaucoup Thomas pour ce commentaire positif ! Je suis ravie que vous appréciiez le travail effectué en local par notre équipe. C’était un réel plaisir de vous rencontrer hier, et le fait que vous ayez traversé la manche pour vous joindre à nous me fait d’autant plus apprécier votre présence.
A tout bientôt sur nos lignes….
Natascha, gentil animal qui pique quand on s’y frotte… 🙂