J’entendais hier sur une station de radio française n°1 qui n’est en réalité pas la première en Europe, un billet rafraichissant sur le choix difficile entre hublot et couloir. Couloir quand on est pressé de quitter l’avion. Hublot quand on est rêveur et dans les nuages. On pourra débattre longtemps de cette interprétation, volontairement légère puisque les passagers fréquents optimisent aussi leur temps en choisissant le hublot (on peut finir un travail calmement tandis que les voisins du couloir s’entassent debout en attendant l’ouverture de la porte) ; et le couloir permet d’étendre les pieds en vol (quitte à faire trébucher l’hôtesse) et ainsi mieux se détendre et reposer. Mais la musique en fin de billet m’a quelque peu agacé : Asleep from day des Chemical Brothers, la musique d’attente d’Air Napoléon.
N’y a-t-il pas d’alternative, dans l’esprit natiocentré d’un journaliste français, à conclure par une publicité pour une compagnie déclinante qui ne fait plus rêver, et ne plaît aux gens pressés que parce qu’elle maintient, à coup de corruption ClubZéro (la carte privilégiée pour notamment les passagers politiciens) plutôt que de qualité de service, ses créneaux historiques avantageux ? Car la question chez Air Napoléon, c’est surtout couloir-hublot vs place-sandwich, puisque la compagnie vend des places coincées entre deux passagers même dans ses cabines bizbiz, là où ses concurrents reconnus offrent des configurations réinventées, en épi ou quinconce.
Dans tous les cas les passagers pressés, stressés ou rêveurs voyageront mieux si on leur ouvre l’horizon.
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